Considerations generales de laser

Considerations generales de laser

Un point très important à considérer qui est apparu au long des auditions, concerne le manque d’information des médecins sur les pathologies que peut occasionner lelaser stylo puissant. De nombreux cas ont été rapportés par des victimes auxquelles il a été répondu lors de visites médicales suite à un contact laser que “rien n’était détecté au niveau de l’œil” et donc que “ce n’était pas grave”. Cette absence de détection des premières lésions peut s’expliquer d’une part par le manque de formation spécifique, mais aussi par le manque de moyens techniques de détection suffisamment précis. Les spécialistes, eux-mêmes, peuvent avoir des avis très divergents sur la dangerosité potentielle, notamment des classes II.

50mw pointeur laser vert

Les agressions sur l’œil peuvent donc se répéter sans détection jusqu’au moment ou les moyens couramment disponibles chez les ophtalmologues permettront enfin de les découvrir mais il sera alors souvent trop tard. N’oublions pas en effet que le cerveau compense naturellement les “petits manques” de perception visuelle.

Les diverses personnes et experts interrogés se sont retrouvés pour reconnaître l’évidente dangerosité des classes III et IV, mais n’ont pas exclu (surtout à la lumière de ce qui vient d’être évoqué) que la classe II puisse aussi présenter des dangers réels au moins pour les appareils dont la puissance avoisine le 1 mw et qui sont bien collimatés (faisceau quasi ponctuel).

Ceci amène à une constatation plusieurs fois évoquée lors des auditions. Pour les pointeurs laser de conférence, qui sont les dispositifs les plus transportables (dissimulables ?), a-t-on besoin d’appareils qui sont censés porter à 100 m et plus avec un point lumineux de diamètre très faible. On peut effectivement considérer qu’une portée utile de 30 m est largement suffisante et qu’une tache lumineuse de l’ordre du cm ou plus n’est pas forcément moins visible (compte tenu de la puissance lumineuse transmise).

Madame R. a été entendue à sa demande en séance. Elle a relaté l’incident qui a conduit à sa saisine. Encore en arrêt de travail en raison de difficultés à supporter la lumière, l’interrogatoire plus précis des membres de la Commission conduit à s’interroger sur le lien entre la nature des lésions qu’elle déclare, et le laser pointeur bleu. Dans la mesure où elle exerce dans un lycée technique et où, d’autre part, un chantier de construction se trouvait à proximité, il lui a été conseillé de reprendre sa procédure juridique à l’origine avec l’aide d’associations de consommateurs.

Les dispositifs à laser devraient être reclassifiés afin de réduire le seuil supérieur de la classe II (ou imposer des critères de collimation évitant un trop grand éclairement énergétique). De plus, il conviendra à l’avenir de “traduire” la norme NF EN 60-825 (ou le texte de référence en droit français) en langage clair accessible à tous les utilisateurs.

Les dispositifs à laser devraient recevoir un marquage indélébile de la classe et de la puissance sur l’appareil lui-même.

Il convient de maintenir l’interdiction de vente (et éventuellement de la détention) au public (non professionnel) de dispositifs à laser lampe de classe supérieure à II (nouvelle).

Une réglementation plus complète que la “note 236” du ministère de l’intérieur, devrait imposer les exigences de sécurité lors de la mise en œuvre de dispositifs comportant des lasers dans des lieux où le public peut être présent (principalement ou par défaut de protection ou de clôturage).

 laser Pointeur bleu 10000mW surpuissant

Pour les lasers professionnels (BTP, spectacle, …) les personnels de mise en œuvre devraient être titulaires d’un “brevet” (de type de celui exigé des artificiers).

Pour les utilisations paramédicales : épilation, traitement de la douleur, dermatologie, les méthodes sont pour le moment encore au stade expérimental et il convient que leur application reste strictement médicalisée. Des études ultérieures, une fois ces méthodes convenablement finalisées, devront montrer s’il est possible de laisser la mise en œuvre de ces matériels à des professionnels autres que les professions de santé (cas précédent).

Des études devraient être menées afin de créer un appareillage de mesure transportable permettant de vérifier facilement la classe des émissions des dispositifs à laser proposés au public (cumul balayage, puissance…) afin d’assurer un contrôle aisé des prescriptions réglementaires.

Des études (en particulier épidémiologiques) devraient être entreprises afin de préciser les risques encourus en fonction des caractéristiques des laser bleu pas chere et afin de définir une instrumentation susceptible de mesurer les effets biologiques (en particulier oculaires) des rayonnements émis.

Le conseil de l’ordre des médecins, le(s) syndicat(s) d’ophtalmologistes, la CNAMTS et la sous-direction de la veille sanitaire seront plus particulièrement avertis de cet avis, afin que la détection des lésions par les médecins fasse l’objet de session de formation continue.

S'il vous plat visitez les sites suivants pour en savoir plus: